16 mars 2020

COMMUNIQUÉ DU SPIAC-CGT et du SFA-CGT

Doublage, Synchronisation, Jeu Vidéo, Post-Production : il est temps de fermer les studios !

Si, à ce jour, la majorité des établissements accueillants du public sont contraints à la fermeture face à la propagation de l’épidémie de COVID-19, les mesures de confinement ne sont pas encore obligatoires pour les salarié·es du privé.

La sécurité des salarié·es, de leur famille, de leurs proches et de la société dans son ensemble passerait-elle après les considérations économiques pour certains employeurs ?

Alors que la France se confine, de nombreuses entreprises du secteur de la prestation technique veulent maintenir l'activité de doublage et de post-production, alors que des dizaines, voire des centaines, de personnes y travaillent et s’y côtoient tous les jours.

Les mesures de roulement du personnel, de limitation des personnes par espace, de désinfection, même régulières, sont vaines.

Nous savons aujourd'hui que seul le confinement à domicile pourra endiguer la propagation de l’épidémie.

Les directrices et directeurs artistiques, les comédien·nes, les assistant·es, les ingénieur·euses du son, les monteur·euses son, les mixeur·euses, tous et toutes les technicien·nes, les personnels administratifs et artistiques travaillent dans les mêmes locaux et sur les mêmes machines.

Ils et elles arpentent les mêmes couloirs, ouvrent et touchent les mêmes portes, utilisent les mêmes sanitaires, les mêmes machines à café, les mêmes distributeurs et les mêmes fontaines à eau. Ils et elles respirent le même air recyclé par des climatiseurs, générant déjà en temps normal de nombreuses gênes et troubles respiratoires.

La précarité de nos contrats de travail apparaît aujourd’hui éclatante : pour que l'entreprise continue à fonctionner malgré les injonctions des autorités publiques à rester chez soi, les salarié·es dont les entreprises refusent de mettre en stand-by leur activité se retrouvent à devoir prendre des risques dans les transports en commun et sur leurs lieux de travail.

Ne cachons pas une réalité que toutes et tous connaissent : les salarié·es qui voudront exercer leur droit de retrait savent que certains employeurs les blacklisteront s'ils et elles ne viennent pas travailler.

Les salarié·es de ces secteurs seraient-ils donc réduit.es à arbitrer entre le risque d’une "mort économique" et le risque réel et immédiat de péril sur leur santé et celle de leurs proches ?

Nous ne pouvons pas l’accepter !

Un nombre important d’entreprises ont déjà acté la suspension leurs activités.

Toutefois, et pour mettre fin à cette situation insupportable consistant à faire peser sur les salarié.es des risques sanitaires très graves, nous demandons aux entreprises qui ne l’auraient encore fait de la prestation technique et à leurs organisations professionnelles de suspendre leurs activités jusqu'à ce que la situation sanitaire s’améliore.

Dans l’attente de cette mesure de protection nécessaire, nous soutiendrons sans réserve tous les salarié·es qui choisiront d'exercer leur droit de retrait et qui se verraient inquiéter par leurs employeurs.

Nous savons les conséquences économiques pour les entreprises, nous connaissons la fragilité de ce secteur, et nous nous battrons pour que survivent les entreprises et l'emploi, mais il est aujourd'hui vital que les considérations économiques s'effacent derrière les nécessités sanitaires.

Celles-ci s'imposent à tous,

Ce sont elles qui permettront d’endiguer l’épidémie et de préserver de nombreuses vies.

Nous voulons continuer à vivre de nos métiers.

SFA & SPIAC

Paris, le 16 mars 2020

IMPORTANT : QUESTIONNAIRE ANNULATIONS A REMPLIR

pour ARTISTES, MUSICIEN.NE.S, COMEDIEN.NE.S, CIRCASSIEN.NE.S, TECHNICIEN.NE.S ...
Partout, des annulations de spectacles pleuvent.
Pour obtenir des mesures adaptées à nos professions, nous allons devoir batailler.
Vous trouverez ci-dessous un questionnaire orienté intermittents (musiques actuelles ou classiques) qui, s’il est massivement partagé et rempli, nous aidera fortement à mesurer l’ampleur des dégâts et donc à argumenter.
Merci de prendre le temps de le remplir et d’insister auprès de vos collègues pour qu’il fassent de même.


Vous pouvez les faire connaitre autour de vous.

 

05 mars 2020

Coronavirus et ses conséquences !

Le SFA vous informe et souhaite mesurer l'impact du plan mis en place contre le Coronavirus.

Chères et chers camarades,
Face à l’épidémie de coronavirus Covid-19, des mesures de fermeture d’établissements recevant du public sont prises, au cas par cas, sur décision des préfets. Vous avez ainsi certainement entendu parler de l’annulation de concerts se tenant dans des salles de grande capacité (ex : AccorHotels Arena à Paris), mais d’autres lieux de spectacle, de plus petite capacité, sont aussi visés, notamment dans les zones dites à risque. Nous savons aussi par ailleurs que certains établissements culturels ont vu leur fréquentation baisser.
Dans ce contexte, les salarié·e·s du spectacle peuvent être fortement impacté·e·s, dont les artistes interprètes. Le ministère de la Culture a d’ores et déjà parlé d’établir un plan d’urgence pour aider les lieux impactés. Pour que ce plan concerne aussi les salarié·e·s, et les potentiels cachets perdus du fait d’annulation, nous vous demandons de bien vouloir nous faire remonter les annulations liées au Covid-19 dont vous auriez la connaissance (en écrivant ici), et de diffuser cet appel à votre réseau professionnel.
Fraternellement et sororalement,
Le Bureau national du SFA

Tract à distribuer lors de vos représentations

Nous, citoyens, citoyennes, actrices, acteurs, techniciens, techniciennes, chômeurs, chômeuses, artistes, employé.e.s, futurs retraité.e.s, décidons de faire front commun avec : les hôpitaux, les électriciennes et gaziers, les profs, cheminot-tes, salariées du privé et du public, toutes celles et ceux qui luttent et se mobilisent.
Comme eux nous voyons les conditions de travail, les conditions de vie se durcir, réforme après réforme.
Nous refusons que notre système social soit abandonné à une logique de pro t.
Nous refusons le mépris et le mensonge.
Ces réformes sont extrêmement violentes.
La répression subie par celles et ceux qui s’y opposent est extrêmement violente.
Face aux offensives d’un gouvernement autoritaire, il est de notre responsabilité d’affirmer que notre présent
et notre avenir émergeront des luttes sociales et politiques.
Nous nous reconnaissons pleinement dans ce mouvement.
Ce n’est pas une défense d’intérêts particuliers, encore moins de privilèges .
Nous ne sommes pas grévistes aujourd’hui, mais certain.e.s d’entre nous reversent une partie de leur salaire à des caisses de soutien aux grévistes.
N’hésitez pas à venir en discuter avec nous.

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