28 février 2015

Communiqué de presse du 10 février 2015

UNEDIC : APRES PROPAGANDE ET MENSONGE,
L’HEURE EST A LA MANIPULATION !


Après avoir usé d’une propagande sur les droits rechargeables, véritable panacée pour encourager la reprise d'emploi et protéger les chômeurs qui se verraient octroyés davantage de droits à l’indemnisation, l’UNEDIC d’un aveu partiel, reconnaît pudiquement des dysfonctionnements profonds liés aux mécanismes mis en place.

Poussé  dans  ses  retranchements  par  les milliers  de  réactions  catastrophées  (chômeurs et  personnel  de  Pôle Emploi , par la dénonciation à maintes et maintes reprises de cette nouvelle convention d’assurance chômage – par des actions multiples et variées : occupations, participation aux tables de concertation, recours au conseil d’état,  mise  en  place  de  permanences, interpellations des  médiateurs  régionaux,  et  nationaux,  Directeur Général de Pôle Emploi et du Défenseur des droits l’UNEDIC, lors du Conseil d’Administration du 29 janvier 2015 confirme l’ampleur des dégâts :  "La  mise  en  œuvre  des  règles  fait  l’objet  d’un  suivi  continu,  qui  a notamment  permis d’identifier  des  situations  pour  lesquelles  la  mise  en  place  des  droits  rechargeables conduisait à une  baisse  important du revenu".

Pour minimiser les effets de leur mise en place, le bureau de l’UNEDIC, avec sa mauvaise foi habituelle, sortait de son chapeau, le 14 janvier dernier, une note prétendant évaluer et chiffrer : 30 000 personnes lésées ! 

De qui se moque-t-on ?

Les juges et partis des chiffrages UNEDIC ont défini les paramètres qui permettent d’occulter considérablement le champ et le nombre des personnes flouées en les limitant à 30 000.

Quatre mois après l’application de cette nouvelle convention d’assurance chômage dans son intégralité (1er octobre , nos permanences associatives et nos collectifs locaux sont submergés d’appels, de messages, de visites auxquels nous devons faire face. Ces débordements révèlent une situation bien plus dramatique que le chiffre communiqué par l’Unedic.

Il  ne  faut  pas  être  statisticien  pour  comprendre :  toutes  les  règles  de  cette  nouvelle convention ont  pour objectif la réduction des droits des chômeurs, donc TOUS LES CHÔMEURS sont lésés !  

Nous menons, grâce aux permanences mises en place sur tout le territoire une action collective qui recense les centaines  de milliers  de  cas  de  personnes  flouées  par  cette  nouvelle convention  à  travers  la  diversité  des situations : droits rechargeables, basculement d'annexe au régime général, activité reprise, obligation d’aller à l’épuisement des droits ouverts, etc...

Nous  avons  créé  un  adresse  mail  pour  recueillir  et  transmettre  aux  Médiateurs  Régionaux,  au Médiateur National, au Défenseur  des Droits,  toutes les  doléances, inquiétudes,  protestations... appels au  secours  dont nous sommes destinataires :
                                                          

catadroitsrechargeablesetc@jurikic.com


Nous  exigeons  que  les  effets  néfastes  consécutifs  à  l’application  de  cette  convention  soient  mesurer  à  leur juste niveau, qu’ils soient corrigés, en urgence, pas par des "repêchages" individuels, au cas par cas, mais par la demande expresse d’ouverture des droits accessible à tous.

L’intérêt serait triple :

  • respecter le principe d’égalité ;
  • permettre à  tous  ceux  qui sont aujourd’hui acculés à épuiser  des  droits  de misère,  de  reprendre  un emploi sans risquer de repousser indéfiniment leurs "résidus" d’indemnisation ;
  • éviter d’encombrer les tribunaux : plusieurs dossiers vont être déposés prochainement par nos avocats.

Notre lutte pour le droit à un revenu pour tous,
qui ne se décharge pas, au bon vouloir du MEDEF, continue !


Coordination Nationale des Permanences
d’Accueil Juridiques Contentieux Chômage