09 juillet 2014

Compte-rendu - AG du 8 juillet 2014 - Théâtre de la Verrière

A - Bilan de la délégation 59-62 en Avignon (par la délégation)
Explication des dysfonctionnements qu'ils ont perçus et vécus lors de l'AG CIP
nationale.
Afin de redéfinir la position de notre Coordination vis-à-vis des autres
coordinations régionales et dans le but d'une avancée positive de la coordination
nationale, nous avons écrit et mis au vote une lettre ouverte (en pièce jointe).
Elle a été envoyée à toutes les coordinations régionales.
  • Une autre délégation a pris le relais jusque jeudi 10.
  • La suivante y sera à partir de samedi 12
  • La suivante y sera à partir de mercredi 16
B - Point sur la table concertation 
  • le calendrier : tous les jeudis de juillet, 
  • les présents, 
  • les tiraillements.
C - Recours déposé par la CGT auprès du Tribunal de Grande Instance demandant l'annulation de l'accord pour déloyauté.
Décision le vendredi 11 à 14h.
 

D - Point sur les commissions
  • Commission prise de parole : Bruno Le Guern propose un atelier jeudi 10 et vendredi 11 à 10h au Théâtre du Nord
  • Commission vidéo : «Rebs le chien» a été tourné. Il est en ligne.
  • Commission tract : un nouveau tract est en cours. On peut s’inscrire sur le tableau tractage qui est installé au Théâtre du Nord. Proposition de créer en lexique sur le blog pour expliquer certains mots ou notion de base.
  • Commission politique : Relancer les lettres de soutien. David demande d’être relayé pendant les vacances
  • Commission convergence des luttes :
  1. Manif mercredi (9/07) des Sans Papiers 18h30 Place de la République
  2. Rencontre avec le mouvement citoyen contre le Traité Transatlantique, nous sommes invités à leur réunion mercredi (9/07) soir à 19h au café Sogood place rihour.
  3. Manif à Calais en solidarité avec les exilés et contre la violence policière. Départ de Lille porte d'Arras, rendez-vous samedi matin, à 11h45.
  4. Toyota en lutte pour le respect des libertés ouvrières et syndicales. Nous avons signé l’appel à soutien. Vous pouvez signer individuellement la pétition en ligne.
  5. Projection et débat sur le revenu de base Jeudi 17 juillet de 18h à 20h au centre social Cocteau 65 rue St Bernard à Lille.
  • Commission action : on ne peut pas en parler. Nous serons prévenus en temps et en heure.
  • Commission décryptage : Document très bien fait pour comprendre toutes les retombés désastreuses des accords Unedic du 22 mars. C’est lisible ou téléchargeable sur le blog
  • Commission convergence européenne : F. s’occupe de la relation avec les artistes en luttes en Italie. Ils sont d’accord pour venir nous rencontrer à la rentrée.
    Convergence avec la Belgique à réactiver.
    Manif prévue à l’occasion de la Conférence européenne des ministres du travail en octobre (Turin annulé)
  • Commission convergence internationale : L. met en place la venue de Mexicains à la rentrée, sous forme d’une soirée projection d’un documentaire et discussion.
  • Commission réflexion : rencontre conférence/débat autour de la précarité et de la notion de travail avec un certain nombre d’intervenants économistes et sociologues
E - Organisation en juillet-août
  • On déménage le vendredi 11 juillet à partir de 14h, du Théâtre du Nord à l'Insoumise (10 rue d'Arras à Lille) sur son invitation.
    On y fera nos réunions de l'été (tous les mardis à 18h).
    La Verrière (28 rue Alphonse Mercier Lille) et la Ferblanterie (16 rue Abelard Lille) seront les lieux des gros rassemblements.
    Martine Aubry refuse de nous prêter un lieu.
  • On organise pour ce temps de l’été des relais de tractage dans lieux divers (caf,pôles emploi...). S’inscrire sur le tableau toujours au TdN pour l’instant. Fabrication de banderoles.
  • Penser à se reposer un peu pour une rentrée tonitruante.
  • Lecture conseillée pour cet été : «Commun» de Dardot et Laval

07 juillet 2014

Prochaine AG

TOUS concernés, TOUS conviés !
Venez nombreux, précaires, salariés, chômeurs, intérimaires, intermittents...
Cet espace de paroles et de réflexions est le vôtre !

02 juillet 2014

Compte-rendu - AG du 1er juillet - Bourse du travail

Une centaine de participants / 2 Représentants de la CGT (qui nous accueille ; 2 représentants du CSP59 Sans papier ; 1 représentant FSU (au début)

URGENCES CALENDRIER
  • Jusqu'au 11 juillet permanence tractage devant le TDN (doodle)
  • Main Square - constitution des équipes info et prise de parole à construire
  • Atelier banderoles/affiches... mercredi 2 juillet 14h TDN
  • 4 juillet : mouvement national de grève... mise en place des "silencieux" (lieux à définir, groupes de 10 à 20 personnes en relais sur la journée)
  • 6 juillet Condition Publique : Bienvenue au Pile Condition Publique en l'attente de la décision des équipes artistiques - interventions possibles, également prise de parole sur Radio Boomerang
  • 7 juillet 14h Condition Publique: Collectif des acteurs solidaires réflexion débat autour des précaires et les droits culturels
  • 9 juillet : prochaine AG président Antonin, 18h devant le TDN
AG - Accueil par Hamid et Christophe (CGT Spectacle)
Prêts à aider sur le plan logistique et à collaborer à nos actions. L’interrogation porte aussi sur comment populariser le mouvement des intermittents, tout est fait pour qu’on soit présenté comme des marginaux, qui « piquent le fric des chômeurs honnêtes ». Comment on fait dans le monde du travail pour faire entendre que nous sommes sur un vrai combat social.
Pour les archéologues par exemple, la Ministre n’a qu’un poids politique faible, ils sont en lutte depuis un long temps, tout est fait pour précariser la profession (y compris en embauchant des archéologues espagnols pour les payer au SMIC) ; 40% de précaires dans le secteur du Patrimoine. Comment se coordonner pour faire plus peur que l’adversaire ? « La pire des grèves est celle qui n’a pas lieu » ; car la grève et les actions ont des résultats : on obtient des titularisations dans les secteurs ; on peut lutter contre la précarité.
Les archéologues suivaient Aurélie Filipetti à chaque sortie ; les intermittents ont fait qu’elle ne « met plus le nez dehors » !

1 – Point sur le travail et les actions depuis la dernière coordination nationale de Montpellier
  • Occupation de la DIRECCTE (évacuation par la police)
  • Journée nationale d’actions et de grève du 16 juin ; 
    • débrayages dans l’audiovisuel (France 3 / équipe Magellan) ;
    • interventions d’un groupe d’InterLuttants sur différents tournages en région.
    • Journée suivie d’une AG à la Verrière.
  • Participation au rassemblement des cheminots (CGT et Sud Rail) devant la gare Lille Flandres ; 
    • AG du Prato ; 
    • début de l’occupation de la DRAC ; 
    • manif devant le siège du PS avec les cheminots
  • Occupation de la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie de Lille)
  • DRAC occupée
    • AG dans le lieu ; 
    • intervention à l’ONL devant les jeunes entrepreneurs ;
    • participation manif hebdomadaire des Sans Papier centre de Lille ;prise de parole à l’Opéra de Lille
  • Vendredi 19 – évacuation de la police de la DRAC ; 
    • occupation du toit de la DRAC d’une dizaine d’intermittents toute la journée.
  • AG Verrière bilan de l’occupation et suite
  • Participation à la Fête de la Musique : 
    • soirée de soutien accueillie à l’Insoumise ; 
    • Chant des Partisans à Hénin-Beaumont
  • Interventions au concert de Jacques Higelin / Arras
  • Occupation du Théâtre du Nord, 
    • levée par l’accord de la direction de laisser des locaux (salle de répétition) à disposition de la coordination pour une permanence : début des opérations de tractage devant le TDN. 
  • Participations en lien avec les cheminots et les Sans papier.
  • Jeudi 26 : participation au rassemblement, pique nique et manif vers la Mairie de Lille organisée par la CGT. Siège du PS ; évacuation fumigène.
  • Blocage de 2 heures d’AMAZONE (multinationale industrie culturelle) – conditions de travail et ultra-concurrence…  tractage et rencontre avec des salariés.
  • Blocage d’une vingtaine de minutes de la Porte d’Arras, et une vingtaine de minutes Bd de la République
  • Prises de contact avec l’équipe technique du Main Square Festival (Live Nation) et rencontre d’une délégation de 8 InterLuttants avec la direction technique : table de tractage et intervention sur la grande scène.
2 – Grèves, interventions, actions... point sur les participations et discussion

  • Festival Viva Cité / Théâtre de rue / Sotteville-les-Rouen
Collectif les Baltringues présent. Avant le début, AG finit par voter la grève. Mais au bilan le soir de l'ouverture : 90% du In a joué et 40% du off. Malgré les débats, c'est le off qui "va au turbin". Le lendemain, la grève n'a pas été votée. Ambiance très "chaude"; un comédien du In se dit "en grève" mais joue ; la députée - maire de Sotteville est intervenue en AG pour demander qu'on accepte de "prendre la main tendue".; que le régime d'intermittent du spectacle "c'est bien". On a fini par être l'équipe qui sur 10 dans la soirée a maintenu la grève, dépitée... dans les larmes. On avait envie de maintenir notre "droit individuel" de faire grève. On a invité le public, les salariés du festival, et il s'est passé quelque chose. Certains ne savaient pas que cela concernait aussi les intérimaires; les conditions aussi de travail de certains CDD qui embauchés pour 10 jours, se voient renvoyés au bout de 2. Un comédien espagnol est venu témoigner que chez eux, ils n'étaient pas unis quand il était encore temps de se battre, mais que maintenant qu'il n'y a plus rien, ils ne se battent plus contre personne.
Pour finir, le non à la grève a recueilli 51% de voix contre 48 pour ; la décision a été prise de marquer la contestation par une alarme : tout le monde se fige (public et équipes) ... Difficulté des ces situations où on a l'impression d'un échec de la "grève" et de la "non-grève". Bilan de Sotteville : triste.
Prises de parole 
- la Fédé des Arts de la Rue s'est très vite prononcée contre la grève; se réjouissant de l'efficacité des "actions" de ce genre. Jusqu'à proposer qu'une photo équipes public avec banderole soit une action.
- manque cruel de coordination des actions; et manque de présence des coordinations dans les actions
- le problème essentiel est que dans ces festivals de rue les off sont composés d'équipes qui y vont sans être payés; espérant qu'un programmateur vienne pour acheter le spectacle. Question essentielle dans tous les festivals.
  • BAM - Festival Bienvenue à Moulins
- La lune qui gronde : difficulté dans ce type de manifestation, c'est le discours : les gens concernés sont aussi des précaires ; il faut les "divertir". L'équipe a décidé de ne pas jouer son spectacle, ils ont fait 1 "crêpes-débat" avec une petite baraque à crêpes, organisation d'échanges comédiens-spectateurs. Aller rencontrer et parler, un monsieur a fait tout l'historique des conquis sociaux...
- Collectif Plateforme : distribution de tracts, et à un moment tous les comédiens enlèvent leur costume.
- Les Batteurs de pavé : équipe suisse est intervenue en affirmant qu'il fallait absolument préserver la particularité culturelle française.
  • Cas du festival : Le Mans fait son cirque.
Le maire du Mans a annulé le festival avant qu'il ait lieu, au motif de la contestation sociale en cours. La mairie a contacté en amont les équipes pour savoir si elles allaient faire grève... où comment on casse la grève. La question du recours légal pour les équipes se pose, même si la municipalité a proposé a priori le report à l'automne. Il s'est passé juste un carnaval dans la ville, et deux grosses compagnies de théâtre de rue, qui ont simplement lu un texte d'une minute.
  • Main Square :   
Rendez-vous d'une heure et demie d'une délégation de 8 InterLuttants avec la direction technique du festival. Cette dernière propose : une prise de parole sur les trois jours par une personne (« sinon les gens vont être saoulés; pas francophones ne comprendront rien »...) et une table d'infos à l'entrée de la grande scène pendant les 4 jours. Ils demandent pour les badges d'accès au site la liste des 3 ou 4 personnes présentes pour la table. L'AG vote la participation telle que proposée...
  • Evocation de la prise de position des équipes du festival In d'Avignon 
qui signent un texte assez intéressant mais encore une fois, semble soutenir à l'avance qu'il ne faut pas "casser" le festival, n'évoque qu'à peine les journées de grève annoncées... signé du 26 juin. Ce qui explique un peu que les salariés du In votent à 80% pour jouer... encore une fois, stratégie un peu déplorable de la "crème" du festival bien peu solidaire des combats sur le terrain. 

3 - Prises de position et communiqués de la Coordination 59/62

Point sur la situation au 1er juillet ; jour de la mise en application de la nouvelle convention UNEDIC du 22 mars.

La commission décryptage des accords a publié en quatre pages sa lecture de tous les points de l'accord, concernant tous les secteurs.
La Coordination 59/62 s'affirme clairement en faveur d'un mouvement ouvert sur les autres secteurs d'activité, et les autres catégories de salariés et de chômeurs; avec ou sans papier. Elle se positionne aussi sur l'analyse que la volonté actuelle n'est pas une réforme de l'UNEDIC mais une volonté de casse des droits sociaux.
Prises de parole :
- aujourd'hui pourquoi se bat-on, dans quelle mesure on peut revenir sur cette convention, une annulation de cette convention ?
Les recours : à ce jour trois recours étaient déposés devant le Conseil national de l'emploi (CGT Spectacle; Matermittentes; et SYNAVI). Les recours sont devenus référés devant le conseil d’État (procédure juridique). Sachant que chaque individu peut faire des recours.
- référé de la CGT : traitant sur la déloyauté de la négociation dans la nuit du 21 au 22 mars, (soutenue en cela par la CGC/ cadres) - la loyauté de la négociation est prévue dans le Code du Travail; et ils ont aussi fait l'erreur de ne pas envoyer la notification d'accord signée (procédure légale) à la CGT, partenaire social de l'UNEDIC.
- les Matermittentes : inégalité de traitement dans le cadre des prestations sociales
- le SYNAVI : inégalité de traitement des cotisations sociales (patronales et salariales) plus élevée que celle des autres secteurs employant des contrats courts et soumis à l'obligation de sur-cotisation. (ANI) On se demande néanmoins ce qu'on peut attendre de la justice maintenant.
- La question essentielle aussi de cet accord c'est qu'il contribue à la casse des droits sociaux : aujourd’hui la réforme des conseils des Prud'hommes en supprimant des juridictions (regroupements dans certaines villes) enlève de la proximité aux salariés en conflit avec des employeurs.  La convention en cours dissuadera encore plus les salariés licenciés de faire appel à la justice du travail : les délibérés prennent entre 18 et 24 mois, et les nouvelles règles feront que le salarié devra rembourser l'indemnisation chômage perçue entre temps.
- Réforme des temps partiels : accords ANI amplifient les temps partiels subis.
- la notion de pénibilité du travail pour les retraites, etc. portée aux calendes grecques, voire largement amputée (port de charges lourdes n'est plus considéré comme "pénible")

4 - Et maintenant ?
  • Jusqu'au 11 juillet : permanence Théâtre du Nord
    • L'horizontalité de la prise de décision, ou les décisions en commissions (petits groupes) impose que l'on ne se dédouane pas ce que l'on peut faire individuellement.
  • Table et tractage devant le TDC : doodle est parvenu à tous, remplissez-le afin d'être environ deux - trois sur tous les créneaux. Par tranche de 2 heures.
  • Atelier prise de paroles - maîtrise de l'argumentaire. (Bruno et David sont prêts à poursuivre le travail / TDN)

Prises de parole :
- mise en question des actions : certains désapprouvent les actions qui vont contre leur but (blocages de spectacles, de routes...), on parle même d'actions "nocives".  La question de la confiance en ceux qui organisent se pose ; être attentif aux conséquences des actions (sur le collage d'affiches agences Interim et banques du 26 ; la CGT a reçu les factures de nettoyage, ils ont renvoyé avec adresse du MEDEF, mais il faut savoir que ça a des conséquences)
- Les commissions font pourtant des briefings réguliers après les actions, en NPDC nous ne sommes jamais allés contre le vote des AG des salariés. Une équipe qui vote pour jouer n'a jamais été "bloquée".
Bien sûr se pose  la question des conditions du vote ; de la pression éventuelle sur les équipes ou des équipes sur leurs salariés.
Concrètement par rapport à la situation du Théâtre de la Ville, situation très tendue, nous n'avons jamais "arrêté" un spectacle dont les équipes en AG ont voté pour jouer.
- Les actions servent à maintenir la pression, et il faudra le faire jusque décembre. Il faut autant que possible rester solidaires des actions décidées, mais ne pas perdre le sens de ces actions.
- Notre rôle est aussi de vérifier si l'exercice du droit de grève est respecté ; mais pas de "bloquer"
- Il ne faut pas non plus rentrer dans le discours de "victimisation" de la veuve et de l'orphelin, "otage" de mouvements sociaux. une grève, un blocage "ça gêne"; il faut être en capacité d'expliquer, de recevoir la mauvaise humeur pour tenter sans agressivité de montrer que ce que nous défendons, c'est aussi pour les gens en bagnole, ou au spectacle...
- Pour qu'une commission soit efficace, il faut proposer des actions, participer et soutenir les initiatives. Faire les choses avec intelligence et empathie.
- Question sur l'efficacité d'AG de plus de 2 heures. C'est difficile de "cadrer" exactement le temps des AG, sans mettre sous pression ceux qui acceptent de la prendre en charge. On rappelle aussi qu'il y a des commissions qui après chaque AG sont chargées d'organiser les mises en œuvre des décisions : sur les actions, la comm, la réflexion... chacun peut rejoindre une commission et proposer de l'aide ou des idées. Il suffit de demander qui est le référent de telle ou telle commission ;
- On évoque le CSP 59/62 qui depuis 18 ans est en lutte permanente pour les sans papier.
- Sont évoqués aussi : la fermeture d'Intermarché Lille sud (salariées en AG jeudi) ; festival Alternatiba en octobre contre la résignation - mise en place d'alternatives concrètes en vue du sommet européen sur la climat; à Avion à la rentrée la mise en place d'assises de la Culture en région par les acteurs de terrain...

  • Dernier point important :
L'AG vote la signature de la Coordination des InterLuttants 59/62 à la pétition contre la répression syndicale à Toyota (Onnaing).
Toutes les pétitions papier peuvent être transmises à Catherine (à la Verrière) pour envoi à la fédération du spectacle CGT qui les recueillera.

Communiqué de presse InterLuttants 59-62 - Mardi 1er juillet 2014

Après quatre mois de mobilisation, le gouvernement a agréé les accords nocifs de L'Unedic du 22 mars dernier qui rentrent en application ce jour.
Cet agrément intervient sans que les revendications et les propositions cohérentes portées depuis dix ans par l’ensemble du secteur n’aient été prises en compte.
Bien au-delà de notre secteur, il est temps que le gouvernement comprenne que notre lutte est portée contre les injustices sociales et l’entièreté de cet accord. Qu’il comprenne aussi que nous n’accepterons pas le processus de démantèlement de l’assurance chômage déjà vécu dans d’autres pays européens, pas plus que nous n’acceptons de renoncer à une protection sociale solidaire.
En effet, cet accord est lourd de conséquences pour l'ensemble des chômeurs, des précaires, des intermittents :
  • Le nouveau système des droits rechargeables poussera les chômeurs à accepter n’importe quel travail à n’importe quel prix.
  • Beaucoup verront à cotisations égales, leurs allocations baisser.
  • 70% des intérimaires verront leur revenu baisser en moyenne de 200 euros par mois.
  • Les vacataires seront privés de la moitié de leurs revenus.
  • Les salariés victimes de licenciement injustifié devront rembourser jusqu’à
    16 200 euros de leurs dommages et intérêts et seront de fait dissuadés de saisir le tribunal des Prud’hommes.
  • 47% des intermittents du spectacle vont attendre jusque 1 à 2 mois avant de recevoir toute indemnisation, contre 9% dans la précédente convention.
  • La porosité entre l’intermittence et le régime général, poussera petit à petit les intermittents vers le régime général en les maintenant dans celui-ci alors qu’il n’est pas adapté au travail discontinu.
  • Le maintien des cotisations des seniors va se prolonger jusqu’à l’âge de départ à la retraite.
  • Les plus de 65 ans vont subir un ‘‘prélèvement de solidarité’’ sur leur rémunération.
NOUS, COORDINATION DES INTERLUTTANTS 59-62, 
DEMANDONS L’ANNULATION PURE ET SIMPLE DE CETTE NOUVELLE CONVENTION
NOUS DEMANDONS QUE NOS PROPOSITIONS SOIENT PRISES EN COMPTE ET APPLIQUÉES À TOUTES PERSONNES SUBISSANT UN TRAVAIL DISCONTINU.
NOUS DEMANDONS LA RÉVISION DU FONCTIONNEMENT DE L’UNEDIC
Pour toutes ces raisons, notre mobilisation va continuer sous toutes ses formes et avec les moyens de chacun : grève, actions diverses, informations, occupations, manifestations.
Suite à l'occupation du Théâtre du Nord, le mardi 24 juin, la coordination des Interluttants 59/62, réunie en assemblée générale, a rencontré Christophe Rauck, nouveau directeur du Centre Dramatique National.
Après débat et discussion, il a été décidé d'un commun accord de lever cette occupation.
Depuis ce jour, l'équipe du Théâtre du Nord et son directeur, en totale solidarité avec la coordination, nous donne accès à une salle (pour nos réunions et le stockage de matériel) ainsi que la possibilité de tenir une permanence de rencontre devant la porte principale du theatre et dans le hall. Nous y sommes accueillis jusqu'au 11 juillet.
Nous avons demandé à Martine Aubry d'être ensuite hébergés dans un lieu mis à disposition par la municipalité. Nous attendons sa réponse.
Le Théâtre du Nord, situé au coeur de Lille, symbole de la décentralisation en région Nord/Pas-de-Calais, est donc, pour l’instant, notre lieu de lutte.
Ici, nous pouvons nous organiser et sensibiliser les passants à notre cause. Ici, comme lors de chaque action, nous exprimons notre inquiétude et notre colère.
Nous vous y attendons afin de se rencontrer, échanger, se mobiliser.
Nous vous invitons à nos Assemblées Générales hebdomadaires.
Vous pouvez consulter notre blog pour plus d'informations : http://intermittents59-62.blogspot.fr
La coordination Interluttants 59-62
(Syndiqués - Cgt Syndicat Français des Artistes-Interprètes, Synavi - 
et non syndiqués en lutte contre la précarité)